Le Costume du Gille

La blouse et le pantalon:

 

Ces deux éléments du costume sont constitués de toile de jute sur laquelle on a cousu différents motifs ainsi que des bandes de feutrine noir, jaune et rouge. Ces motifs représentent les lions couronnés de la Belgique, ceux sans couronne des armoiries du Hainaut, des étoiles, …

Au total, plus ou moins deux cents motifs dont certains demandent quatre applications successives. Les extrémités de la blouse et du pantalon sont constituées de plusieurs mètres de ruban qui ont été froncés à la manière de la collerette, sorte de pèlerine reposant sur les épaules du Gille. De 150 à 200 mètres de ruban sont nécessaires pour leur confection.

 

L’apertintaille et le grelot:

L’apertintaille se range parmi les éléments les plus anciens du costume du Gille.

 

Autre élément archaïque du costume du Gille, le «grelot de poitrine», emprunté au harnachement des chevaux comme d’ailleurs, l’apertintaille. Il est placé sur la bosse de devant, contre le plastron.

L’apertintaille, quant à lui, est composé d’une bande de toile de lin renfermant une bourre. A l’extérieur, la toile; large de 10 à 15 cm, est garnie de brins de laine rouge et jaune. A cette «ceinture» sont attachées de 6 à 9 sonnettes ou clochettes en bronze à fort alliage de cuivre. Le poids de l’apertintaille varie entre 2 et 3 kg.

Remarque: l’apertintaille est porté durant les soumonces en batterie ainsi que le dimanche du carnaval et le lundi lors du carnaval Aclot.

Les sabots:  

En peuplier, renforcés aux endroits fragiles par des cuirs, munis de brides, ils sont décorés par les renoms faits de rubans plissés comme la collerette.

Le chapeau:

 D’une hauteur de + ou – 1m50, il est constitué dans la plupart des cas de 8 à 12 plumes réalisées à l’aide de 240 à 290 petites plumes liées les unes aux autres sur une armature métallique munie d’une coiffe appelée «buse» recouverte de toile blanche et ornée d’une aigrette, d’un masque ou d’étoiles dorées. Sont poids est de 3 à 4 kg.

Le ramon:

 Constitué actuellement de branches de saule attachées entre elles par un ligament en rotin, il est jeté par le Gille vers le passant qu’il désire saluer ou honorer. Le Gille récupère lui-même son ramon en venant embrasser la personne.

Le panier:

 Etait anciennement (avant 1890) un panier à salade fait de fils métalliques. Après cette date est apparu le panier en rotin qui peut contenir, suivant sa taille de 30 à 50 oranges.

 

L’orange:

 C’est une offrande faite par le Gille comme l’était à l’origine l’offrande du pain ou du fruits régionaux.